29. septembre 2014

Cazaubon, derrière les arènes

Derrière les arènes

On parle peu de la corrida portugaise, la « Tourada ».

Souvent présentée comme belle, parce qu'elle fait intervenir des chevaux harnachés soigneusement, gracieux,

longuement dressés à des figures mais aussi déjà confrontés au taureau, seul à seul, elle n'en est pas moins une réponse possible à la définition du sadisme.

Voyons un extrait de Wikipedia à ce sujet:

« Le sadisme est la recherche de plaisir dans la souffrance (physique ou morale : domination, contrôle) volontairement infligée à autrui (éventuellement un animal ). Même si le sadisme peut exister indépendamment des activités sexuelles, il y est fréquemment associé. »

Reprenons les termes du procureur de Dax, lors du procès du 22 septembre dernier:

« la corrida est bien un acte de cruauté mais elle est néanmoins légale »

Quant au sexe... nous ne faisons que citer les mots des taureristos repris par la Gazette de Nîmes: « ce qui se passe dans l'arène entre l'homme et le taureau est comparable, voire similaire, à l'acte d'amour physique entre un homme et une femme. »

Nous ne faisons que citer, c'est à chacune et à chacun de mener sa propre critique.

Parfois le taureau éventre le cheval, ajoutant une autre horreur à cet esthétisme de la violence.

Mais ici la violence en public s'arrête après la domination de l'animal par les forcados, alors qu'il est déjà longuement blessé par les farpas et les banderilles, éreinté.

Dans la corrida portugaise, on ne tue pas l'animal en public.

Derrière les arènes...

Cazaubon, 27 septembre 2014

Deux camions, celui qui amène les taureaux vert, et à côté, cul ouvert à l'entrée des arènes, ou devrait-on dire... la sortie? Une bétaillère blanche.

A chaque fin de troisième Tercio, quand les 8 « forcados » ont terrassé à bras le taureau blessé, lors des deux premiers tercios, par les farpas et les banderilles, on voit les hommes s'affairer autour du camion, avec des cordes, entraver, en attachant la corde aux ridelles du camion, bien tendue. Là, ce que tout le monde a cru être le bruit de la charge du taureau dans les barreras et le burladero, nous l'entendons résonner dans le camion, des grands coups de sabot, semble-t-il, répétés, qui font penser aux réactions du taurillon après un coup de puntillo.

Tué sur place? Amené à l'abattoir après qu'on lui ait arraché les banderilles? De toutes façons ce sont des souffrances supplémentaires après que chacune et chacun des ravis de la talanquera ait pris son plaisir sur la cruauté du spectacle.